Emma STEP * Co-fondatrice

Regarde le monde est immense, prends ta place. « Avez-vous déjà écouté “Jeunesse France” du groupe Psy4 de la Rime ? C’est le moment de mettre pause sur la lecture de ce dossier et de le faire. Elle résonne en moi et dans mes écouteurs depuis mon adolescence et je ne suis pas là à vous présenter “On se pose trop de questions” pour rien.

Je fais partie des rêveurs qui se sont interdits plus jeune de rêver car on m’a souvent fait croire qu’on ne pouvait pas s’y autoriser, qu’il fallait être terre à terre et suivre un chemin bien défini. Ce que, vous vous doutez bien, je n’ai jamais réussi à faire. Je rêve seule avec moi-même. Je rêve d’amour, de voyages, de projets, je rêve avec et pour les enfants/jeunes que j’accompagne au quotidien. Je rêve à travers la musique. J’étudie les rêveurs. J’admire les rêveurs. Je les déteste parfois car ils me renvoient mes propres peurs et quand je n’arrive plus à rêver.

Et je veux parler de ça à tous ces jeunes qui ne rêvent plus. Parce que qui a dit que les jeunes ne rêvaient plus ? Moi, mais j’y apporte de la nuance. On ne va pas se mentir, certains jeunes que j’ai pu rencontrer ne rêvent plus : parcours de vie, méfiance, manque de confiance, incapacité à se projeter dans du positif. Ils se sentent incapable de réaliser ce qu’ils voudraient ou n’ont même pas conscience qu’ils ont des rêves enfouient ou une imagination débordante. Combien de fois j’ai pu entendre “Mais ça ce n’est pas accessible pour moi Emma”. Et pourquoi pas ? Réapprendre à croire en soi, à être confiant en son pouvoir d’agir, c’est ce que j’ai envie de leur transmettre

Je suis Emma, 33 ans, j’ai commencé ma vie professionnelle dans le domaine de la communication publique et associative. En manque de sens, de liberté et d’indépendance, j’ai monté le projet d’entrepreneuriat social Kariaa au Maroc.

Je découvre à ce moment l’orphelinat de Ouarzazate et que je propose d’y passer quelques semaines pour découvrir le milieu de la protection de l’enfance au Maroc.

Quelques années plus tard, je décide d’aller plus loin dans mon engagement auprès de l’enfance et participe à la gestion de projet et l’ouverture d’un nouveau dispositif atypique avec SOS Village d’enfants où je serai éducatrice familiale. 24h/24 pendant la moitié du mois, où je vis avec les enfants. Une expérience de 3 ans marquante et apprenante où j’ai développé des compétences solides en accompagnement éducatif des 6 à 18 ans.

J’intègre ensuite le département des Yvelines où je poursuis mon travail éducatif avec des jeunes de 18 à 21 ans. Je les accompagne individuellement et collectivement dans la réussite de leurs projets professionnels et artistiques.

“On se pose trop de questions” est la suite logique et la concrétisation d’un parcours riche en questionnements.